Capitale du pays Nefzaoua, Kébili est la porte d'entrée des grandes oasis.
Ses activités économiques sont principalement l'agriculture, les oasis produisant les célèbres dattes deglet nour.
Située à mi-chemin entre Tozeur (90 kilomètres à l'ouest) et Gabès (située sur le littoral), la ville est adossée à une oasis qui est, avec une palmeraie estimée à 100 000 arbres, la plus importante de la région du Nefzaoua, entre le Chott el-Jérid, le Chott el-Fejaj et les monts du djebel Tebaga culminant à 469 mètres d'altitude.
De Kébili vers Tozeur, sur une trentaine de km se succèdent plusieurs oasis, sorte de fer de lance enfoncé dans le chott El Djérid.
La ville de Kébili, peut être considérée comme la capitale historique de la région. L’actuel chef-lieu du gouvernorat, qui est de facture tout à fait moderne, est situé à seulement ... deux kilomètres de la vieille ville, qu’au demeurant personne ne peut apercevoir depuis la route. Cet espace historique a été déserté massivement au milieu des années soixante et abandonné à l’action rongeuse des intempéries et de l’absence d’entretien. Et pourtant...
Lorsqu’on se promène dans Kébili l’ancien, on est frappé par la présence, dans le bâti traditionnel, de matériaux antiques de remploi : fûts de colonnes, chapiteaux et autres éléments architectoniques. C’est que la localité a été habitée depuis des temps immémoriaux, en particulier à l’époque romaine qui a laissé ces traces-là. Kébili s’appelait alors Ad Templum ou encore — ce qui a la même signification — Kapilla ("vers le Temple" et "Chapelle").
